Bunnahabhain 12 : comparaison entre l’original et Old Parcitular
- Fred - WhiskyMania
- 4 mai 2019
- 3 min de lecture
Distillerie : Bunnahabhain
Nom : 12 ans et Old Particular 12 ans
Âge : 12 ans
Pays : Écosse/Islay
% alcool : 46,3 % pour l’original et 48,4 % pour l’Old Particular

Visuel : les deux scotchs ont des couleurs très distinctes ; à un point tel qu’il est pratiquement impossible d’oublier lequel est lequel. L’original 12 ans est d’une couleur d’ambre très profonde. Il ne manque que le moustique fossilisé qui permettrait de faire renaître les dinosaures. Alors que la version Old Particular est beaucoup plus pâle. Elle est d’une couleur paille qui tire sur le kaki clair. L’original découvre de belles jambes bien grasses alors que l’Old Particular montre de longues jambes très fines.
Nez : le nez des deux scotchs est aussi nettement distinct. Si le daltonisme empêchait quelqu’un de les différencier avec les yeux, le nez prendrait la relève. L’original 12 ans offre de belles notes de caramel, de miel et de noix au premier nez. Derrière tout ça se cachent des petites subtilités qui me rappellent les épices à tourtière, la garde-robe de cèdre que mes parents avaient dans leur sous-sol à Québec et le gâteau aux épices de ma grand-mère. Quant à l’Old Particular 12, on est complètement ailleurs. On a plutôt affaire à un cocktail d’acidité avec de la pomme verte et des agrumes. On y retrouve aussi des arômes de céréales mouillées, de kiwi, de bananes bien mûres et de chocolat au lait.
Le nez de l’Old Particular est beaucoup plus agressif que celui de l’original.
Bouche : L’original a une belle onctuosité en bouche et suit très bien les arômes découverts au nez. Nous y retrouvons de belles saveurs de caramel salé et d’amande. La texture de l’Old Particular est beaucoup plus mince. La bouche est un peu plus discordante du nez, elle ne suit pas très bien les arômes décelés initialement. Les saveurs de noix et de caramel salées sont assez comparables à l’original. Il est cependant beaucoup plus sec, on sent l’influence du bois qui a été transmise au scotch.
Finale : les deux ne sont pas très longs. On retrouve plutôt deux produits moyennement courts. La finale de l’original est cependant beaucoup plus complexe que celle de l’Old Particular. Elle ramène des notes de caramel de fruits noirs et d’épice. On y découvre toute l’influence du Sherry ; on pouvait s’en douter déjà juste en le regardant. L’Old Particular conserve plutôt ses notes boisées en finale avec un soupçon de fumée.
Commentaires : À la base, je suis un grand fan du Bunnahabhain 12 ; il est donc inutile de dire que j’étais très content de voir la version Old Particular de Douglas & Laing arriver à la SAQ pour en faire une comparaison. Mes attentes étaient donc très élevées ; j’espérais secrètement de découvrir un produit encore meilleur que l’original. Je suis donc relativement déçu. Ce sont quand même deux excellents produits. Je trouve cependant que l’Old Particular est un peu trop cher pour ce qu’il offre. Il y a cependant un élément qui m’épatera toujours ; c’est celui de constater à quel point c’est le fût qui fait tout le travail. À l’aveugle, on a vraiment deux scotchs totalement différents. Ils viennent pourtant tous les deux de la même distillerie et ils ont tous les deux vieilli dans un environnement similaire. Douglas & Laing a cependant acheté le whisky à la sortir de l’alambic et s’est occupé du vieillissement pour en faire un scotch complètement différent. En raison du prix, je ne vous encourage pas nécessairement à acheter une bouteille de l’Old Particular, mais je vous encourage à faire la comparaison dans un bar ou chez un ami qui possède un exemplaire de chaque bouteille. La différence entre les deux est frappante.
Sláinte — Fred
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